Quand l’austérité s’attaque à la réussite éducative de nos enfants…

Quand l’austérité s’attaque à la réussite éducative de nos enfants…

S’il est un dispositif porté par la Politique de la ville qui a fait ses preuves depuis une dizaine d’année, c’est bien le Programme de Réussite Educative (PRE) qui permet, sur la base du volontariat des familles concernées, à des enfants en maternelle, en primaire et en collège, de surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans la réussir leur scolarité.

Sauf que, dans le cadre de sa prétendue réforme qui représente bel et bien une régression, de la Politique de la Ville, le Gouvernement vient de changer les règles et limitera dorénavant ses financements du PRE exclusivement aux enfants domiciliés dans un quartier retenu, à travers les nouveaux critères restrictifs de l’Etat, comme prioritaire.

Et comme dans le même temps, le nombre de ces quartiers passe de 2.500 à 1.300 en raison justement de ces nouveaux critères, tout le monde aura bien compris que le Gouvernement avec la complicité de sa majorité parlementaire, cherche avant tout à faire des économies, en étant bien éloigné de l’intérêt des populations qu’il entend soutenir.

Quand à l’intérêt des enfants, il n’est même pas pris en compte. Un gamin a désormais le droit d’être aidé par l’Etat dans ce domaine de l’aide à la réussite éducative que s’il habite un quartier dit prioritaire, à la rue près.

Cette maladie de l’austérité vient cette fois frapper de plein fouet des enfants en difficulté à l’école et volontaires, avec leurs familles, pour s’en sortir. S’ils ne résident pas dans l’un des quartiers retenus et même s’ils fréquentent un établissement en Zone d’éducation prioritaire ou situé dans un quartier retenu par la Politique de la ville, ils sont abandonnés par l’Etat à leur sort.

A moins, bien entendu, nous connaissons désormais le refrain, que les communes sur leur propre budget ou les autres partenaires (Agglomération, Département) sur l’enveloppe qu’ils reçoivent déjà, prennent la place de l’Etat dans le financement du Programme de Réussite Educative de ceux qui n’habitent pas dans un quartier dit prioritaire.

Lors du Conseil Municipal de Gonfreville l’Orcher, Stéphanie BEGIN-BOIVIN, Conseillère Municipale du Groupe Communiste et Républicain a dénoncé cette mesure honteuse. Il faut dire que sur sa commune, sur les 80 enfants bénéficiant du PRE, 25 entrent dans ce critère d’adresse et pourront continuer de bénéficier de l’intervention financier de l’Etat. Pour les 55 autres, qui au passage n’habitent pas pour autant des quartiers riches, deux solutions : ou la commune met la main à la poche, dans une poche que l’Etat a par ailleurs vidé par ses ponctions successives sur ses dotations, ou c’est terminé ! 

Stéphanie BEGIN-BOIVIN

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( pour voir l’intervention complète : Intervention PRE