Noel Levillain Maire de Tourville La rivière, Vice président de Région HN présente ses voeux!

Noel Levillain Maire de Tourville La rivière, Vice président de Région HN présente ses voeux!

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Avec le Conseil Municipal, je suis très heureux de vous accueillir à Tourville-la-Rivière pour cette seconde étape de la série des vœux des communes de l’agglomération elbeuvienne. Cette période constitue toujours une occasion de faire le bilan et le point sur les projets locaux qui concernent au premier chef nos administrés et nos acteurs économiques. Si la météo économique et politique entasse dans le ciel tourvillais, comme dans celui de la France, des nuages sombres générant de la morosité, je privilégierai ce soir un propos tonique conforme à la devise de la commune « Tourville : le dynamisme au cœur de la vie ». Car aujourd’hui comme hier, les objectifs de la municipalité demeurent les mêmes : – Moderniser la commune – Développer des services au plus près des besoins des habitants – Développer l’emploi – Œuvrer pour la solidarité entre les générations – Placer les habitants en situation de citoyen C’est avec ces objectifs en tête que les élus, avec le concours des habitants, travaillent sur deux documents qui deviendront les matrices de la politique municipale. Je veux parler de l’Agenda 21 dont les fiches actions seront définitivement arrêtées par le Conseil Municipal avant la fin mars. Agenda 21 qui donnera tout son sens aux orientations du PLU qui dessineront le Tourville de demain. Parmi les points marquants de ce PLU réside la création d’un nouveau quartier sur la zone du Bois Bocquet, la création du Parc d’activités de la Garenne sur une surface de 5 hectares entre le village et le centre commercial, et le projet d’aménagement d’un autre parc d’activités plutôt tourné vers les loisirs et le tourisme dans le secteur dit « des Béguines » à l’angle de l’A13 et de la RD7. Ces aménagements futurs de notre territoire seront complétés d’un volet déplacement, qui bien évidemment, s’inscrit dans un schéma et une volonté politique affichée par la Région et la CREA, et qui consiste notamment en la création d’une halte ferroviaire faisant jouer ainsi au TER un rôle plus urbain qui rapprochera la population tourvillaise de Rouen et d’Elbeuf. Toujours concernant la mobilité, le PLU insistera sur la nécessité de favoriser les déplacements doux entre les différents quartiers du village, entre les quartiers et les parcs d’activités, et bien évidemment, à l’intérieur de la zone du Clos aux Antes. Je voudrais revenir sur ces différents points et vous faire partager les réflexions de notre commune et un certain nombre d’éléments de contexte. Concernant le Bois Bocquet, futur quartier résidentiel de 7 hectares, le rythme soutenu des acquisitions nous aura permis d’acquérir la moitié de ce secteur. Ces acquisitions portées par l’EPFN durant 7 années feront l’objet bien évidemment d’un remboursement à cet établissement des coûts d’acquisition. C’est pourquoi, avec le concours précieux du CEDRE, nous procédons à la location des bâtiments, nous permettant ainsi d’ici à une dizaine d’années, d’amortir le coût des acquisitions et de contenir ainsi la valeur du foncier. Très attentif au dossier Contournement Est de Rouen, je constate qu’aucun projet officiel ou alternatif ne remet en cause ce projet de nouveau quartier. Concernant le Parc de la Garenne dédié à des activités de services, je tiens à remercier particulièrement Didier Marie, Président du Département, qui en permettant le raccordement de ce futur parc au giratoire du RD 7, contribue à débloquer ce dossier. Les retards pris dans l’aménagement de cette zone résultent aussi de la proposition heureuse de la Région soutenue par la CREA d’aménager la halte ferroviaire évoquée précédemment. Cette halte confortera l’attractivité de la ligne Elbeuf-Yvetot. Elle tient compte de la réalité d’un bassin d’emploi de plus de 3000 salariés et d’une commune de 2400 habitants. Et cette halte, nul ne peut en douter, constituera l’une des portes d’entrée de la CREA, notamment pour des populations de l’Eure. En conséquence, il y a à imaginer cette halte ferroviaire comme pôle multimodal avec des besoins en stationnement relativement importants. Ces réflexions nous ont amené à repenser l’économie générale du projet de la Garenne pour y intégrer cette dimension intermodale. Aujourd’hui, nous en sommes à l’établissement d’un nouveau calendrier qui nous emmènera jusqu’à la phase opérationnelle. Je souhaite que l’ensemble des partenaires (la Région, autorité organisatrice des transports ferroviaires voyageurs, CREA, au nom de sa compétence « transport d’agglomération », le Département, sans qui rien ne sera possible, ainsi que RFF et la SNCF) participe de nouveau au comité de pilotage que nous allons pouvoir réactiver en ce début d’année. Si le temps des élus n’est pas toujours en adéquation avec celui que les nécessités de l’actualité imposent parfois, chacun comprendra qu’au lendemain de la fermeture du Pont Mathilde, ce type de projet trouve une légitimité de fait. Si il n’y a évidemment rien de positif dans la gêne occasionnée par la fermeture du Pont, celle-ci aura le mérite de nous pousser de façon plus volontaire encore à développer les transports publics, à les mailler les uns aux autres et générer ainsi l’intermodalité qui rendra attractifs ces modes de transport. Vous imaginez bien que depuis hier matin, ayant retrouvé ma délégation Transports à la Région, je conduirai ce projet parmi d’autres attendus en Haute-Normandie. Je profite de cette parenthèse sur la mobilité pour redire mon impatience de voir aboutir le projet de Contournement Est. La surcharge du trafic routier en périphérie de Tourville et parfois en son centre m’incite à me positionner sur ce projet. Je le dis tout net. Soit nous considérons l’urgence d’une telle réalisation et nous relisons avec plus d’attention les attendus de Bruxelles, et nous apercevrons que le premier tracé initial n’est pas rédhibitoire sous réserve de contreparties environnementales. Ce tracé a recueilli l’unanimité des élus locaux et des acteurs économiques. Alors il ne faut pas tergiverser et travailler un avant-projet et mettre sur la table les premiers euros nécessaires. Dans le cas contraire, si nouveau tracé de référence il doit y avoir, comme l’annoncent les services de l’Etat, alors tout doit être mis à l’étude, y compris tout projet alternatif. Et aucun de ces projets ne pourrait être arrêté tant que la démonstration ne pourra être faite, que non seulement il constituera un maillon important de la liaison Nord-Sud du pays, soulageant la ville de Rouen, mais qu’il sera au service des territoires traversés, les aidera à se désenclaver, à les développer économiquement. Je ferme cette parenthèse. Revenant directement sur notre PLU, je voudrais dire deux mots sur le regard que portent les élus tourvillais à propos de l’aménagement du parc d’activités des Béguines qui se situera sur la réserve foncière communale à l’angle de l’A13 et de la RD 7. Respectueux des orientations du SCOT, ce secteur sera destiné à l’accueil d’activités de tourisme, de loisirs, voir culturelles. C’est dans cet esprit que nous travaillons et sommes sur le point d’accueillir un complexe hôtelier 4 étoiles qui se construirait autour du concept « chambres-résidence hôtelière-séminaires » et selon un parti architectural de type « motel ». Si, comme je le souhaite, cette activité voit le jour, elle sera le premier élément de ce parc de 13 hectares pour lequel en 2013 nous élaborerons un schéma d’aménagement, avec une accroche sur la voie départementale 7, tel que suggérée par les services du département. Monsieur le Président de la CREA, j’aurai l’occasion de revenir sur ces projets locaux lors de votre visite à Tourville le 19 mars prochain. A propos des déplacements doux, il nous incombe, faute de les supprimer totalement, de limiter les contraintes en matière de déplacements piéton ou vélo entre nos différents quartiers et à l’intérieur des zones d’activités. Je dirais que l’idée même du projet de halte ferroviaire nous invite à consacrer davantage d’énergie en faveur de ces déplacements. Il n’est pas un programme de voirie qui ne doive être imaginé sans cette prise de parti qui consiste à créer les conditions du partage de l’espace par différents usages. Nous avons su le faire dans une grande partie du centre-bourg, nous devons continuer en ce sens. De même, nous avons pris l’engagement à la fin de l’année 2012 de programmer chaque année des travaux de mise en accessibilité de l’ensemble de nos voiries. Sensibilisée par le Conseil Jeunes-Seniors, la municipalité s’engage à programmer les travaux nécessaires avec pour objectif une conformité complète d’ici la fin du mandat prochain. Le diagnostic du PLU a souligné l’effort engagé par la commune en faveur du logement social. Nous avons inauguré le programme de logements construits par le Foyer Stéphanais et destinés aux personnes à mobilité réduite. Nous avons également achevé la rénovation complète de la maison de retraite « Les Jonquilles » et devrions voir engagée en 2013 la réhabilitation des 90 logements d’Habitat 76 rue Jean Moulin. Comme vous le voyez, à travers ces zooms sur l’aménagement de notre territoire, le dynamisme est bien présent au service de Tourville mais aussi par extension au territoire de notre CREA. Ce dynamisme, avec mes collègues, j’entends le garantir en 2013 et pour les six années suivantes, avec une municipalité soudée et construite à partir d’une gauche rassemblée qui localement a fait ses preuves et su faire front face aux difficultés. Ce dynamisme doublé d’un certain volontarisme s’exerce et s’exercera encore demain dans un contexte national et international qui, à bien des égards, vient assombrir la visibilité que nous avons pour mener à bien nos ambitions locales. Ayant eu, comme nombre d’élus de l’agglomération, légitimement la dent dure contre le gouvernement précédent, je me dois, par cohérence, autant que par conviction, de dire mes doutes sur les choix de l’Etat qui font que les collectivités vont davantage être pénalisées qu’elles ne l’ont jamais été, qu’elles verront leur dotation stagner puis baisser durant deux ans. Elles pourraient subir plus qu’elles ne bénéficieraient d’un nouveau volet de décentralisation, dont on ignore tout des compensations financières. D’ailleurs, en d’autres temps, je suis certain que nous aurions crié au « transfert de charges ». Les communes comme Tourville ne sont à ce jour que peu impactées, mais je redoute que les grandes collectivités, qui cofinancent les projets des communes, soient contraintes à des choix freinant l’investissement et réduisant l’accompagnement social dont la demande ne cesse pourtant de croître, tout en soumettant nos populations la double peine (perte d’efficacité des services publics pour des impôts plus élevés). Intervenant à propos des orientations budgétaires de la CREA en décembre, je soulignais, tout en soutenant les projets de celle-ci, que toute collectivité peut une année demander à ses services de réduire la voilure de 1, 2,3 %. Mais il s’agit d’un fusil à un coup, voir à 2 coups. Mais au bout du bout, les collectivités, de la plus grande à la plus petite, ne seront plus en mesure d’assurer leur rôle d’amortisseur de cette crise. Je doute également que l’issue aux difficultés rencontrées par les collectivités soit dans une fuite en avant vers la métropolisation des grandes intercommunalités. Je sais que cette question est appréhendée de façon différenciée par les élus de la CREA. Sans doute du fait que nous ne partons pas tous d’un même diagnostic de la situation. Je ne crois pas que le redressement des finances publiques passe par l’affaiblissement des communes. J’ai du mal à intégrer l’idée qu’un territoire devenu pertinent hier ne puisse le rester deux ans plus tard. J’en viens même à me demander nous n’allons pas nous expliquer que la France elle-même n’est plus un territoire pertinent, n’est plus la bonne dimension. Cela me pose problème et je sais que par-delà les différences politiques, d’autres partagent ce point de vue. A l’inverse, je pense que les éléments de redressement sont à rechercher du côté des 200 milliards, qui au fil des trois dernières décennies, sont passés des revenus directs ou indirects des salariés vers un patronat qui n’a rien à voir avec mon boulanger, les PME et les artisans locaux. Je crois en la nécessité d’une réforme fiscale, sur tous les revenus basés sur la progressivité, dont il appartiendrait à l’Assemblée et non au Conseil Constitutionnel d’en dessiner les contours. Je crois aussi en une réforme des finances locales, qui redonnerait aux collectivités une autonomie de gestion qui leur fait tant défaut aujourd’hui. Je crois également, chers amis, que les communes, dans cette société mondialisée, constituent une partie de l’identité de nos concitoyens. C’est dans la commune que, si nous en avons la volonté, nous pouvons forger les solidarités, le vivre-ensemble et la co-élaboration citoyenne, que la gauche de terrain sait si bien cultiver sur ses territoires. A l’inverse, cette doctrine qui nie le fait communal sans jamais l’avouer, qui ferme les yeux sur l’histoire des bassins de vie, amène à une vision de gigantisme territorial. Permettez-mois de prendre un exemple pour illustrer le propos. L’Académie est en train de nous expliquer, au nom d’un rééquilibrage des charges de travail entre circonscriptions académiques, que Tourville et trois autres communes voisines devront basculer sur celle de Saint-Etienne du Rouvray. Quid des projets pour l’enfant que nous partagions à l’échelle de la circonscription d’Elbeuf. Quid également de la cohérence cantonale qui verrait des collèges d’un canton être placés sous l’autorité administrative d’un autre conseiller général. Cet exemple modeste illustre bien la perversité de ce gigantisme. En tout état de cause, si de nouveau le périmètre de notre territoire devait être une nouvelle fois repoussé, les compétences encore élargies, il appartiendrait à nos habitants de le décider ou pas à travers un référendum d’initiative locale. En 2013, deux autres décisions nationales pourraient prendre effet localement : d’abord les « emplois avenir » à destination des jeunes peu ou pas qualifiés et âgés de moins de 25 ans. Notre commune entend évidemment apporter sa contribution. Celle-ci interviendra dès que des dispositions précises seront annoncées en matière de formation. J’attache en effet beaucoup d’importance à cet aspect, car d’expérience, je sais que si certains jeunes dans le passé ont pu voir ce type de contrat déboucher sur des emplois réels, je n’oublie pas, que pour l’essentiel, ils ont retrouvé la galère au terme de leur mission. Il faut à tout prix que chaque jeune puisse bénéficier d’une formation qualifiante, sanctionnée par un diplôme ou une attestation valorisable chez un employeur. La responsabilité de la Région est grande en la matière. Concernant l’aménagement du temps scolaire, je partage, comme mes collègues, l’idée de l’organiser autrement et mieux respecter la chronobiologie des enfants. Nous pourrions faire partie de ces communes qui mettront en œuvre ces nouveaux rythmes dès la rentrée de septembre, bien évidemment sous réserve qu’un décret d’application détermine au plus vite les responsabilités entre collectivités et Education Nationale. Mesdames, Messieurs, chers amis, Les élus locaux que nous sommes avons dans la tourmente l’obligation de rester debout, actif au service de nos populations. Si de mon point de vue, les réponses à la crise sont à chercher du côté d’une croissance nourrie d’une relance de la consommation, je sais que la dimension psychologique n’est pas neutre. Cette crise traverse les comportements de chacun de nos administrés. Il nous faut veiller au vivre ensemble et nous appuyer sur les notes d’espoir, comme celles que viennent de nous délivrer les salariés de M-REAL, qui face à une adversité, paraissant indépassable, ont réussi à mobiliser les énergies pour éviter l’impensable. Cet exemple est une source d’inspiration qui doit nourrir notre action quotidienne : rien n’est impossible si la volonté, l’audace sont là. Mesdames, Messieurs, les chefs d’entreprises, de services de l’Etat et des différentes collectivités, de notre CREA ; Mesdames, Messieurs les élus, Je voudrais vous remercier tous de l’attention que vous portez à notre commune et des liens que nous avons su créer et conforter au fil du temps. Je voudrais remercier l’équipe municipale, le personnel et son encadrement pour son sens du service public et son action de proximité qui vaut à notre commune d’être souvent citée en exemple. Je voudrais, pour terminer, remercier tous ceux qui œuvrent dans le champ économique et qui travaillent sur de nouveaux projets générateurs d’emploi. Que l’enseigne Leroy Merlin pour sa jardinerie, que Conforama; qui portent respectivement chacune un projet pour 2013 et 2014, soient assurées du soutien de la municipalité et de ses services. A tous, à vos familles, je souhaite une année 2013 faite de tous ces petits bonheurs quotidiens.