communiqué des Maires communistes de l’agglomération rouennaise sur la liaison autoroutiere A28/A13 à l’est de Rouen

communiqué des Maires communistes de l’agglomération rouennaise sur la liaison autoroutiere A28/A13 à l’est de Rouen

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Depuis les années 1980, le contournement Est de l’agglomération rouennaise s’est avéré une nécessité. En France, d’autres collectivités ont exprimé et réalisé les infrastructures d’évitement des grands centres urbains. Le choix du « tout-voiture, tout-camion » a amplifié ce besoin. La situation géographique de l’agglomération de Rouen comme passage obligé d’un axe reliant le nord de l’Europe (A28) au sud de celle-ci confère à Rouen une responsabilité particulière dépassant largement les trafics générés intramuros. L’abandon du fret ferroviaire ces dernières années et les modestes résultats obtenus en matière de déplacement fluvial auront amplifié l’asphyxie de Rouen et de son agglomération. Durant les années 2000-2010, l’espoir d’une solution recouvrant l’intérêt général des territoires et le soutien quasiment unanime des collectivités laissait entrevoir une réalisation à 10-15 ans des infrastructures reliant l’A28 à l’A13 et une rocade Sud de Rouen, maillon d’un périphérique à la rouennaise. L’absence de volonté politique n’aura pas permis ces réalisations. L’inertie politique aura laissé prise, sous couvert d’enjeux écologiques, à une déconstruction du projet conduisant à son abandon. Aujourd’hui, l’accident survenu sur le Pont Mathilde relance le débat à l’aune d’un nouveau tracé de référence annoncé par le Préfet de Haute-Normandie. Ce projet réfléchi en vase clos serait à prendre ou à laisser. Nous contestons que l’Etat puisse faire l’économie des concertations et des débats publics règlementaires prévus pour un tel projet, et faire l’impasse sur toute autre hypothèse de travail à l’image de celle avancée par l’association APACHE. A ce stade de l’effervescence dans la sphère médiatique, des institutions et des pouvoirs publics ; les élus communistes réaffirment leur attachement au projet initial, celui qui avait fait consensus lors de l’enquête publique en 2005 et validé en son temps par les conseils municipaux, les « grandes » collectivités et les acteurs économiques. Ils demandent, si besoin, que le projet soit retravaillé et assorti de contreparties environnementales acceptables pour la communauté européenne. Il s’agit de la seule alternative pour que, dans un délai raisonnable, le projet de contournement aboutisse enfin. Les élus communistes, au regard des tracés alternatifs officiels ou non, constatent que l’impact sur les zones humides, les corridors écologiques et sur les points de captage d’eau potable n’est pas moindre que le projet initial, recalé par l’Etat et Bruxelles. Dans ces conditions, sous le regard de nos populations qui désespèrent de ces décennies perdues, nous demandons à l’Etat de s’engager, d’annoncer son niveau de contribution financière et des délais nécessaires à la mobilisation des fonds. S’il était toutefois question d’un nouveau tracé, celui-ci devrait résulter d’un cahier des charges élaboré en concertation et arrêtant les fonctionnalités attendues, sur les plans environnemental, sanitaire, social, économique et relatif à un aménagement harmonieux permettant le désenclavement de nos territoires.