EPR Penly

EPR Penly

Le débat public sur l’EPR à Penly a lieu dans un contexte mondial marqué par les changements climatiques, par la raréfaction des ressources pétrolières et dans le même temps par des besoins en énergie considérables pour répondre aux besoins humains et aux nécessités de l’activité économique.

L’EPR doit donc s’inscrire dans la perspective du renouvellement du parc nucléaire français avec l’objectif d’assurer la production d’électricité répondant aux besoins de notre pays et garantissant son indépendance énergétique.

En l’état actuel des connaissances et des délais nécessaires à la mise en œuvre de technologies nouvelles, le recours à l’énergie nucléaire est incontournable au sein d’un mix-énergétique comprenant d’autre formes de productions : hydro-électrique, éolien, photovoltaïque, géothermique, agro-bio masse…

Sans oublier l’indispensable recherche d’une amélioration de l’efficacité énergétique des activités humaines (chasse au gaspillage) et la réalisation d’un bilan national des économies d’énergie possible, la mise en place d’un nouveau mode de croissance et de développement dégagé des contraintes de productivisme et de la course à la rentabilité financière reste notre objectif.

C’est pourquoi nous nous félicitons qu’Electricité De France, opérateur public historique soit pressenti comme opérateur unique.

En ce qui concerne plus spécifiquement nos institutions Départementale et Régionale un projet tel que l’EPR à Penly représente une opportunité pour les territoires concernés frappés par la casse industrielle et les destructions d’emplois. Du chantier lui même (≈ 3.000) à l’exploitation (≈ 300), ce sont des milliers d’emplois et de salariés qui seront concernés. Les questions de l’embauche de personnels locaux, départementaux et régionaux, et de leur formation sont donc primordiales.

Les politiques régionales et départementales peuvent ainsi jouer pleinement leur rôle : plan régional de formation, ARE et ARE insertion….

Nous demandons aussi à ce que soient développées des formations post-bac au nord du département (sur les lycées Neruda et Emulation de Dieppe par exemple) et de créer une école d’ingénieurs sur ce territoire en partenariat avec EDF.

Il faut également favoriser l’implication d’entreprises locales et régionales, notamment du BTP, coordonner les différentes actions de formation : Pôle Emploi, Maisons de l’emploi, plan régional de formation et inciter EDF à recourir à des appels d’offres permettant aux entreprises locales de soumissionner.

Alors que le désengagement de l’Etat conduit à une désertion du nord du département, il faut convertir l’opportunité de l’EPR en « plus » pour le territoire avec notamment la création de logements, de services, des capacités hôtelières nouvelles, terminaison de la RN 27, des voies ferrées pour le transport des voyageurs et des matériaux, l’électrification de la ligne Rouen Dieppe, des équipements portuaires pour l’arrivée des gros matériels.

De même, les services et bâtiments publics doivent être adaptés à l’accueil des salariés du futur chantier : (hôpitaux, pompiers, sous-préfecture, culture, loisirs…). Pour ce faire, nous demandons un complément de 18 millions d’euros en plus des crédits « grand chantier », au titre du manque à gagner pour la centrale de Penly suite à la réforme de la Taxe Professionnelles.

La participation de notre collectivité pourrait être conditionnée à ces participations de l’Etat.

Céline BRULIN Conseillère Régionale Vice-Présidente – Santé
Noël LEVILLAIN Conseiller Régional Vice-Président Transport
Julien DUGNOL Conseiller Régional
J. Luc LECOMTE Conseiller Régional
Michel BARRIER Conseiller Général Vice-Président – Infrastructures
Nathalie NAIL Conseillère Générale Vice-Présidente – Egalité des droits
Sébastien JUMEL Vice-Président – Education – Jeunesse
J.L JEGADEN Conseiller Général
Mireille GARCIA Conseiller Général
Claude COLLIN Conseiller Général
François GUEGAN Conseiller Général
Hubert WULFRANC Conseiller Général

2 commentaires

REGUER Paul Publié le18 h 31 min - 25 juin 2010

Quand allons-nous envisager de sortir du nucléaire ?
Et les déchets pour les générations futures ?

Auger Publié le17 h 23 min - 29 juin 2010

Comment nos élus peuvent-ils signer cette lettre acceptant cette implantation sans débat préalable avec les adhérents du Pcf (par exemple, au cours des conférences de sections et fédérale, tenues récemment dans le département 76) ? Le texte ne fait allusion ni aux problèmes de sûreté, liés à l’augmentation du suréquipement électronucléaire de la Seine Maritime (et de la Normandie avec Flamanville), ni aux risques accrus par la localisation étroite des sites d’implantation des tranches, des rejets (en fonctionnement normal et en dysfonctionnement) d’effluents radioactifs (tritium, iode, carbone…) sous forme de courants de concentration en mer et de panaches dans l’atmosphère, ni à l’augmentation des masses de combustibles, résidus, déchets, transportés et stockés. Patrick Auger (Le Havre)