1.800 personnes ont manifesté jeudi à Eu (Seine-Maritime)

1.800 personnes ont manifesté jeudi à Eu (Seine-Maritime)

pour protester contre les licenciements dans la vallée de la Bresle qui est un des principaux pôles mondiaux pour la fabrication de flacons de verre pour la parfumerie, a-t-on appris de source syndicale. Cette manifestation contre « un crash social annoncé » était appelée par la CGT, la CFDT, la CFTC, FO, l’Unsa et la CFE/CGC. « Nous estimons entre 1.700 et 1.800 le nombre de licenciement déjà réalisés ou annoncés dans la vallée de la Bresle sans compter les 800 ou 900 intérimaires qui se sont retrouvés sur le carreau », a affirmé Nadine Leduc secrétaire de l’Union locale CGT. Selon les syndicats, la réduction des effectifs mais aussi le chômage partiel affecte les grands donneurs d’ordre comme Saint-Gobain Desjonquères ou la Verrerie du Courval mais aussi les sous-traitants. « La crise touche aussi bien en amont les fabricants de moules comme Euromoules qu’en aval les entreprises de parachèvement des flacons comme Dixa, Polyver, Sédéco, Activer, Decapver ou encore Canne à verre », a précisé Nadine Leduc. La vallée de la Bresle, qui s’étend sur une cinquantaine de kilomètres aux confins de la Seine-Maritime et de la Somme, fabrique trois flacons de parfum sur quatre vendus dans le monde. Cette industrie qui remonte au Moyen-Age emploie quelque 7.000 salariés répartis dans 70 entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel de près d’un milliard d’euros.