Gilles Leproust maire de Allonnes et conseiller général de la Sarthe tacle Stéphane LEFOLL porte parole du gouvernement.

Gilles Leproust maire de Allonnes et conseiller général de la Sarthe tacle Stéphane LEFOLL porte parole du gouvernement.

Réponse de Gilles LEPROUST, Maire d’Allonnes, Conseiller général à Stéphane LE FOLL, porte parole du gouvernement :

A plusieurs reprises ce week-end et sur différents médias, le ministre de l’agriculture, commentant les candidatures Front de Gauche/Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à l’occasion des élections départementales, a regretté l’absence d’union à gauche en Sarthe en ajoutant « je pense que le FN va être très haut ». (voir le Maine libre de samedi).

C’est une crainte que nous partageons, comme toutes celles et ceux qui sont attachés à nos principes républicains. Mais, contrairement à Stéphane Le Foll, nous pensons qu’il faut s’interroger sur les raisons de ce constat.

Le fort niveau électoral du F.N est dû à une grave crise de la politique, de sa représentation, au non respect des engagements pris devant les électeurs et au manque cruel de perspective.

Cela est particulièrement vrai depuis 2012. Alors que François Hollande avait fait une campagne s’attaquant à la finance, 2 ans et demi plus tard, les électeurs constatent que les cadeaux sans contrepartie aux grandes entreprises (comme avec le Crédit Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi – le fameux C.I.C.E) ne cessent d’augmenter et avec eux, le chômage, les inégalités et la mal-vie. Car ces cadeaux, qui plombent le redressement des comptes publics, ont la particularité d’être sans aucun effet positif !

Tout récemment, le passage en force par le 1er ministre de la loi Macron, et les propos méprisants de ce ministre à l’égard des chômeurs (« si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord ») en rajoutent à cette confusion et au dégoût d’un grand nombre de nos concitoyens. Décidément, l’ex-banquier Macron ne connaît rien à la vie des chômeurs.

Comment s’étonner de cette situation et de ses conséquences dramatiques pour la vie démocratique de notre pays ? Aussi, s’attaquer au FN exige impérativement de rompre avec l’austérité comme seul horizon, d’avoir le courage de s’attaquer à l’Argent-Roi, de redonner du sens au vivre-ensemble.

Concernant la diversité des candidatures à gauche, le porte parole du gouvernement oublie ses propres errements en la matière. Je lui rappellerai deux épisodes allonnais : au 1er tour de l’élection municipale de 2008, utilisant le départ d’Yvon LUBY, le PS local choisit de briser le rassemblement à gauche qui prévaut depuis 1977. Il décide, soutenu par le secrétaire départemental d’alors – un certain Stéphane LE FOLL – de présenter une liste de division et refuse de répondre à la proposition des communistes de se rassembler dès le 1er tour. Mal lui en prend car les électeurs sanctionnent cette attitude. Aux élections cantonales de 2004, le candidat socialiste face à Yvon LUBY, conseiller général sortant, n’est autre que Stéphane LE FOLL. A cette élection aussi, les communistes, porteurs d’une démarche de rassemblement à gauche, arrivent en tête.

Pour ces départementales 2014, nous serons, une nouvelle fois, dans une démarche de rassemblement de celles et ceux qui, à gauche, refusent l’austérité d’où qu’elle vienne. vienne et souhaitent une autre politique. Il n’y a pas de bonne austérité UMP, ni de bonne austérité PS.

Ce qui motive le Front de Gauche, c’est la réponse aux attentes et aux besoins des Sarthois-es.

Cela exige d’avoir le courage de proposer une alternative de gauche, pour une Sarthe citoyenne, écologique et solidaire.

Dans le canton Le Mans VII (ex canton d’Allonnes) nous sommes bien décidés à faire vivre le dicton « jamais deux sans trois » et ainsi de réélire au Conseil départemental un élu Front de Gauche et élire une élue EELV.

Allonnes, le 23 février 2015
ELECTIONS