1ère étape d’un projet alternatif

1ère étape d’un projet alternatif

Cidefe-normandie

Journée de réflexion et d’échanges pour les élus de la CREA : 1ère étape d’un projet alternatif.

Le mardi 26 aout 2014, près de 50 élus du territoire de la CREA, future Métropole Rouen Normandie ont réfléchi au devenir de nos communes dans cette métropole de demain.

Noël Levillain comme président du groupe des Elu-e-s du Front de Gauche de la CREA a introduit cette journée sous l’égide du cidefe-normandie en soulevant d’emblée les problèmes que pose la consécration de la supracommunalité, avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2015 de la Métropole.

Le caractère anti-démocratique qui éloigne les populations des élus, qui efface les notions de volontariat et projet, qui impose par une loi non débattue avec les élus de proximité, un monstre technocratique … En 2020, l’élection des délégués communautaires se fera par le suffrage universel direct … à quoi serviront alors les élus municipaux ?

Cette métropole qui favorisera avant tout la compétition entre les territoires plutôt que la coopération, est une étape vers le basculement d’une organisation commune, département, Etat vers le triptyque métropole, région, Europe. Sans oublier ce qui se dessine comme dernier étage de la fusée et dont on nous parle encore moins le regroupement des communes à l’intérieur des intercommunalités selon la loi relative aux « communes nouvelles ». C’est un passage en force contre la décentralisation.

Les économies d’échelle et la compétitivité des territoires dont on nous parle, se traduiront en réalité par des baisses de dotations et moins de services publics pour les populations.

C’est encore alimenter l’austérité et empêcher cette croissance attendue.

Au contraire on attend de cette Métropole un développement économique orienté vers une industrie à revivifier. C’est une priorité permettant la création d’emplois mais aussi de ressources fiscales nécessaires au développement des services publics de proximité

Le danger est aussi de précariser les agents territoriaux, car c’est la même majorité qui au gouvernement nous demande de faire des économies sur les budgets de fonctionnement qui pour 50% sont composés de charge de personnel, qu’il faudra remplacer par des contrats d’avenir, des emplois aidés …

Le rapport de force dans l’agglomération ne permet pas de refaire le débat de l’Assemblée Nationale, nous devons donc agir, faire des propositions pour cette future Métropole qui s’impose à nous.

La question de l’intérêt communautaire, expliquée par Philippe Guilliot maire d’Ymare, a permis également de faire le point sur les transferts de charge attendus, voirie urbanisme, PLU qui deviendront des PLU intercommunaux …

Alors qu’avec la métropole, l’intérêt communautaire se place à un niveau élevé, comment devra-t-elle aider les communes à réaliser ou moderniser des équipements structurants dont l’intérêt dépasse leur seule population.

Si ce n’est à travers la dotation de solidarité communautaire, ne doit-on pas solliciter une politique de fonds de concours permettant de soutenir des projets sur l’ensemble des territoires communaux de la métropole et non pas au seul bénéfice de la ville centre devenant capitale normande.

La question n’est pas tant de cultiver l’opposition ville centre/communes périphériques que de l’aménagement harmonieux et équitable au profit de toutes les populations qui composent le grand territoire.

Avoir une égalité de traitement dans l’intérêt communautaire.

Le degré d’intégration est différent, il est maintenant temps d’harmoniser, en matière d’équipements culturels, sportifs …

La ville centre est une ville touristique qui doit bénéficier d’équipements, mais la culture, par exemple, ne peut se résumer à ce que les gens vont consommer, il y a aussi des acteurs de la culture, des compagnies en résidences, des directeurs de programmation ou de salle de spectacle …

Les communes doivent rester maitresses de leurs politiques culturelles mais la CREA ne doit pas se désintéresser de l’activité culturelle sur le territoire, en créant, par exemple, un réseau culturel métropolitain qui viendra soutenir un secteur sensible mais nécessaire à la vie de nos populations.

La question des mobilités développée par André Delestre a permis de faire le point sur les améliorations à apporter en termes de réseau, de fréquence, d’intermodalité …

On aura à préciser ensemble notre doctrine sur la tarification.

La mobilité c’est important, c’est la pertinence du territoire et beaucoup reste à faire.

Il faudra être exigent, s’appuyer sur des collaborations avec la Région, le Département pour améliorer l’intermodalité.

Loin de pouvoir aborder tous les sujets qui nous animent dans cette future Métropole nous sommes certains de continuer à faire vivre le débat et réfléchir ensemble.

L’urgence est de communiquer vers les populations. Il faut parler aux populations, mais leur parler de tout jusqu’à la fusion des communes, en rappelant qu’à chaque étape, elles s’éloignent un peu plus de leurs élus, ceux qui comme nous écoutons et partageons leurs difficultés.

Chaque élu doit s’engager en politique et il est, à ce titre, nécessaire de se tourner vers l’Etat, pour demander une réforme de la fiscalité locale, une révision du versement transport…

L’Etat doit être face à ses responsabilités. Les dividendes augmentent de 30%, les collectivités attendent une juste redistribution.

Très vite se posera la question du vote du budget de l’an 1 de la Métropole vous imaginez bien que le lien est étroit entre ce que sera ce projet de territoire et le premier budget qui en déclinera le contenu.

Tous ces sujets au cœur de la vie des populations, ont montré la nécessité de rédiger un projet alternatif à cette métropole qui se construit comme le relais de la politique gouvernementale.

Un projet constructif et exigent pour que la Métropole constitue plutôt un amortisseur face au désengagement de l’Etat.

L’égalité de traitement des territoires, des populations sera au cœur de la construction de ce projet.

A l’invitation du Cidefe-normandie et de Noël Levillain, président du groupe « Front de gauche » de  la CREA, près de 50 élus et personnels territoriaux des communes du territoire de la  future métropole Rouen Normandie ont par l’échange « jeté » les bases et construit le socle d’un projet alternatif à ce monstre technocratique annoncé pour le 1er janvier 2015 et relais de la politique gouvernementale.

A l’invitation du Cidefe-normandie et de Noël Levillain, président du groupe « Front de gauche » de la CREA, près de 50 élus et personnels territoriaux des communes du territoire de la future métropole Rouen Normandie ont par l’échange « jeté » les bases et construit le socle d’un projet alternatif à ce monstre technocratique annoncé pour le 1er janvier 2015 et relais de la politique gouvernementale.

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