Reportage de France Bleu sur la dette de l’Etat du 28/08/12

Reportage de France Bleu sur la dette de l’Etat du 28/08/12

portevoix.jpgpar Antoine Quevilly.

Des dettes à géométrie variable pour le département de Seine Maritime. Le président du Conseil Général le socialiste Didier MARIE semble moins pressé de récupérer les 600 millions d’euros qu’il réclame à l’Etat depuis que François HOLLANDE est à l’Elysée.

Depuis le changement de couleur politique à la tête de l’Etat, le département de Seine Maritime semble moins pressé de récupérer ses sous. Depuis plusieurs années et le début de la décentralisation, le président du département le socialiste Didier Marie réclamait à l’Etat près de 600 millions d’euros au titre des transferts de compétences sauf qu’apparemment, Antoine Quevilly, depuis quelques mois il semble avoir changé son fusil d’épaule.

La dette de l’Etat se fut longtemps le dada de Didier MARIE. Un recours devant le tribunal administratif, puis devant le conseil constitutionnel. En 2009, un compteur égrainait même chaque minute les euros perdus. Mais ça, c’était du temps de Sarko.

Le conseil général UMP Denis MERVILLE aurait aimé que le président du département reste logique. Denis MERVILLE : « Puisqu’il avait mis une horloge sur l’hôtel du département avec la dette de l’état qui augmentait, bah peut être va-t-il nous mettre une horloge avec la dette de l’état qui diminue, ça voudrait dire que l’état rembourse ! »

L’horloge ne sera pas nécessaire, Didier MARIE veut bien faire son deuil des 600 millions. Oublier le passé d’accord mais si l’on prépare l’avenir. Didier MARIE : « Lorsque la Droite était aux responsabilités nationales, elle nous a systématiquement fermé la porte et aucun dialogue n’était possible avec les départements y compris ceux de droite. Aujourd’hui Jean Marc AYRAULT est conscient que l’état a besoin des collectivités pour redresser le pays donc on sera au rendez-vous. »

Pas de chèque en blanc promet Didier MARIE. Le gouvernement devra créer un mécanisme national de financement de la solidarité, réforme fiscale obligatoire selon le conseiller PC Michel BARRIER « il y a des milliards d’euros qui sont écartés de la fiscalité et il faut avoir le courage politique d’aller chercher l’argent là où il est, et le redistribué à la hauteur des attentes des populations »

Une hausse de la CSG serait une piste, un projet de loi sur la décentralisation devrait être déposé au Sénat fin 2012.