Synthèse de la formation du Cidefe-Normandie du 21 février

Synthèse de la formation du Cidefe-Normandie du 21 février

Synthèse de la formation du Cidefe-Normandie du 21 février dernier à Rouen sur la thématique suivante : « TRANSPORT, INTERMODALITÉ SUR LE TERRITOIRE DE LA CREA : LES ENJEUX » METTRE DE LA COHÉRENCE DANS LA RÉFLEXION CONCERNANT LES DÉPLACEMENTS Synthèses des interventions (Noël Levillain, Michel Barrier, Dominique Hardy) et des débats. Les déplacements sont ancrés dans la vie quotidienne. C’est une des préoccupations majeures des ménages, après le logement et un poste budgétaire important. Le déplacement qui compte le plus est le trajet domicile travail, il doit être analysé point à point « de la porte du domicile au vestiaire de l’atelier ». Pour ce trajet la voiture est encore le mode préféré, pour accepter de prendre les transports collectifs, le trajet doit être de maximum 30 minutes. Face à ces constats, un réseau multimodal adapté aux besoins doit être pensé. Aujourd’hui, l’offre en matière de déplacement, qui comprend les transports en communs, le stationnement, les dessertes, les horaires …, n’est pas satisfaisante. Il est impossible de répondre aux objectifs de développement durable, (Grenelle de l’environnement …) Les déplacements sont donc au cœur de l’aménagement du territoire, c’est une question politique. Et comme pour chaque aspect politique, des choix, des choix cohérents doivent être faits. Réduire les inégalités socio-spatiales, de toutes sortes, c’est-à-dire s’attacher à desservir largement les zones à forte densité où les populations sont les plus défavorisées et de ce fait, plus dépendantes des transports en commun et en même temps répondre aux besoins des zones périurbaines de façon adapté. S’engager pour garantir un vrai service public du transport. Les élus qui prennent à bras le corps leur mission d’aménageur, et sont porteurs de propositions. Avant même la prise de décision, le temps de la réflexion est primordial. Pour être cohérent, il faut réfléchir à différents termes, pour mettre en adéquation des projets d’envergure appelés à modeler le territoire pour 30, 50, 80 ans … et des coûts de réalisation. Le contexte économique, les coupes budgétaires des collectivités … rendent frileux les acteurs, mais le financement public doit être engagé sur de grands projets qui courent sur du très long terme. Et en même temps, les collectivités doivent répondre aux besoins urgents qui peuvent être satisfaits à court terme, pour des coûts moindres. II faut s’engager sur le projet LNPN, pour lequel le cahier d’acteur des Elus communistes (parlementaires, conseillers régionaux de Haute Normandie et conseillers généraux de Seine Maritime), a permis de mettre en commun nos réflexions : refus d’une ligne spécifiquement dédiée aux voyageurs, elle doit pouvoir être utilisée aussi pour le fret, le financement doit être totalement public ; les partenariats public privé (PPP) sont à écarter. Le tracé qui offre les meilleures fonctionnalités pour les flux voyageurs et le fret sera retenu. Un matériel nouveau est certainement à inventer pour cette ligne, un défi pour la filière ferroviaire. Le projet serait le moteur de la restructuration de cette branche industrielle. Ce projet doit répondre aux attentes d’aujourd’hui et de demain, et s’adosser à une relance industrielle pour la région, permettre de créer de la valeur ajoutée sur les marchandises transportées et ainsi créer de l’emploi. Il s’agit aussi de réorienter les pratiques actuelles, en contrant la tendance au développement du transport poids lourds face au fret qui ne cesse de baisser qu’il soit ouvert ou non à la concurrence du privé. Pour permettre une efficacité technique, des aménagements sont nécessaires. Nous proposons également un grand plan ferroutage avec comme objectif que tous les camions traversant la France entre la frontière Belge et Espagnole passent sur les trains. Le développement du transport fluvial, et du cabotage, pourrait également réduire la part des camions sur les routes financées par les collectivités. La réalisation du contournement Est et la liaison A23-A13, doivent aussi répondre aux attentes des usagers de la route, dans le respect de tous les acteurs (ne pas porter atteinte à l’intégrité des communes, aux activités économiques …) et les préoccupations écologiques entendue afin de favoriser le meilleur tracé. La CREA investit dans les transports en communs (121.6 M € pour l’année 2012), en augmentant, grâce à de nouvelles rames, la capacité de métro, en restructurant la ligne 7, en développant le TEOR à Canteleu, notamment. Des projets plus locaux sont aussi à réactiver, comme le Tram train, le TER renforcé, avec nouvelles haltes ferroviaire (qui peut être réalisé en 5 ans !), le prolongement du métro … Mettre de la cohérence sur notre territoire, c’est par exemple penser le stationnement à l’échelle de toute l’agglomération, une politique de stationnement restrictive dans la ville centre, doit être associée à la mise en place de parking relais en périphérie. Sur ce thème, nous proposons que les recettes du stationnement payant ainsi que des amendes soient mises en commun à l’échelle de la CREA. Voilà un des aspects à aborder dans la construction de l’intermodalité. Développer le co-voiturage, oui mais les moyens techniques existent-ils ? Sur les tarifs, la réalisation d’une étude pour une tarification plus sociale allant jusqu’à la gratuité doit aboutir. Nous proposons dans cette optique de doubler le versement transport. Représentants des différentes collectivités (Région Haute Normandie, Conseil Général de Seine Maritime, CREA, communes de la CREA), les élus ont tous témoigné de ce besoin de cohérence. Mettre de la cohérence dans la gouvernance. Nos élus proposent donc de mettre en place sur le modèle du syndicat mixte une instance où toutes les autorités organisatrices des transports (AOT) pourrait être fédérées pour penser le transport, quel qu’il soit, scolaire, collectif … Ces AOT travaillent déjà ensemble, notamment pour la mise en place d’un outil de cohérence la carte « atoumod », une carte unique qui permettrai de regrouper sur un titre des billets de train, de bus, l’accès au parking de covoiturage … La région semble être l’échelle pertinente, sans qu’une hégémonie ne se crée pour autant. Ce syndicat pourrait alors percevoir un versement transport, une recette qui n’est pas perçue par le département ou la région actuellement. NB : le powerpoint, support de cette formation est à votre disposition auprès de l’antenne régionale du cidefe normandie et peut vous être communiqué en appelant au 02 35 71 00 07.