En direct avec les Élus Communistes du Conseil Général décembre 2009

En direct avec les Élus Communistes du Conseil Général décembre 2009

Le budget 2010 du Département, point fort de la session plénière du Conseil Général du 15 décembre, a été adopté par la majorité de gauche. Un budget pour la première fois en baisse et marqué par des réductions de crédits en raison des coups portés par la politique gouvernementale de droite.
Le groupe communiste, « attaché aux valeurs défendues par la gauche dont il souhaite le rassemblement » et parce que son « adversaire politique est plus que jamais la droite et sa politique régressive », a voté ce budget « contraint », tout en affirmant qu’il continuera d’être force de proposition « afin de faire progresser le travail commun à gauche et d’améliorer le pacte départemental majoritaire de résistance en faveur des Seino marins ».

Budget 2010

« Étranglement financier du Département, appauvrissement rapide et constant en raison de l’insuffisance des compensations reversées par l’Etat pour couvrir les dépenses nouvelles imposées par la décentralisation, réduction drastique des dotations de l’Etat amputant les recettes fiscales (et notamment les réformes successives de la taxe professionnelle) » : le décor a été planté par Jean Louis Jegaden au nom du groupe communiste qui a dénoncé la politique de la droite parlementaire et gouvernementale, révoltante et néfaste pour la majorité de nos concitoyens : « ses seuls effets, c’est l’enrichissement des déjà riches et l’appauvrissement des déjà pauvres ».

Face à cette politique libérale, le Département (et le groupe communiste y a largement contribué), a mis en place depuis 2004 toute une série de politiques nouvelles pour les Seino marins : « quand l’Etat faisait moins, le Département a fait plus ».

Mais aujourd’hui, ce pacte départemental de résistance est fragilisé par l’accentuation de la crise financière, économique et sociale qui touche les habitants et notre institution.

« Aussi nous pensons qu’il ne faut pas rajouter aux difficultés des Seino marins et que le fil qui doit nous guider doit rester la solidarité » a indiqué Jean Louis Jegaden.
C’est pourquoi le groupe communiste avait fait la proposition, puisque des choix s’imposent d’opérer des « choix socialement sélectifs », devant se traduire par de nouveaux critères d’attribution aux personnes, aux associations, aux communes…

« Par ailleurs, au-delà des choix de gestion internes « contraints », nous pensons, a-t-il ajouté, qu’il faut renforcer la bataille politique pour mettre en échec les politiques libérales ».

Il a ainsi rappelé l’initiative du groupe communiste qui a porté une lettre de créances de 241 Millions d’euros à M. le Préfet, représentant de l’Etat, et a engagé une nouvelle campagne publique de carte pétition pour des recettes nouvelles et une fiscalité locale plus juste.

Le groupe communiste s’est d’ailleurs réjouit que le Président du Département ait fait implanter un panneau dénonçant cette dette du gouvernement envers les Seino marins, de même que son adresse à toutes les associations de Seine Maritime.

Il s’est également réjouit de la campagne d’explication menée dans le dernier magazine départemental sur la réforme territoriale, de même que la présentation en séance d’un budget « alternatif », que le groupe communiste avait réclamé pour montrer ce qui aurait pu être fait avec les moyens financiers que l’Etat confisque.

« Mais, a encore ajouté Jean Louis Jegaden, nous souhaitions aller plus loin et y inclure aussi de nouvelles recettes issues d’une réforme progressiste de la fiscalité locale avec notamment l’intégration des actifs financiers des entreprises dans les bases d’une taxe professionnelle non supprimée mais modernisée ».

Car c’est bien là la question : faire contribuer toutes les richesses pour sortir de la spirale libérale infernale qui remet en cause notre principe républicain lui-même d’égalité. En tout état de cause, a conclu Jean Louis Jegaden « Parce que nous pensons qu’il est possible d’améliorer notre pacte départemental de résistance en faveur des Seino marins, nous voterons donc ce budget 2010 et continuerons d’agir pour faire progresser notre travail commun ».

Devant la posture de la droite qui a voté contre ce budget en dénonçant les baisses de crédits dans les domaines de l’économie et de l’emploi et celui de l’aménagement des territoires, et qui a dénoncé la position « partisane » de la majorité départementale, Sébastien Jumel a quant à lui dénoncé le double langage des conseillers généraux de droite qui soutiennent les politiques nationales étranglant les familles et le Département et qui, ici, dénoncent les effets de « ses propres turpitudes » : il a par ailleurs revendiqué haut et fort la position de résistance à la droite affichée par la majorité.

Débat de politique départementale

Intervenant sur le thème de l’emploi industriel, Sébastien Jumel a souligné la richesse et la variété de « la force de frappe industrielle » de notre Département et de la région haut normande, durement frappée par la crise économique et ses conséquences sociales avec la disparition de milliers d’emplois.

Contrairement à l’approche du ministre UMP Lemaire pour qui le « Tourisme est l’avenir de la région », Sébastien Jumel a défendu l’avenir industriel et portuaire de notre territoire : cela passe par le contrôle de l’utilisation des fonds publics, plus que jamais nécessaire, et la mobilisation des acteurs par filières, (à l’exemple du secteur verrier, où 70 entreprises et 10.000 emplois sont menacés). Il a aussi réclamé une nouvelle fois la tenue d’assises régionales de l’automobile, comme cela a été fait dans le pays dieppois, pour promouvoir les solutions industrielles nécessaires, comme celles proposées notamment par la CGT de Renault Sandouville.

« La bataille de l’emploi demande une politique volontariste » de nos territoires, de développement, et de valorisation des filières industrielles, sans pour autant dédouaner le gouvernement qui se contente de subventionner sans contrepartie par exemple chez Renault où le chômage partiel continue pourtant.

Les engagements publics doivent être accompagnés par des contreparties, nos collectivités peuvent y contribuer.

Hubert Wulfranc a pour sa part évoqué la situation du

Mouvement associatif

« Les 14 millions de bénévoles dans le pays, dont les associations jouent un rôle majeur dans tous les domaines de la vie sociale, attendent une reconnaissance de leur engagement et de leurs compétences ». Les associations ne peuvent en effet à elles seules améliorer la qualité de l’engagement bénévole et réclament une véritable politique publique de soutien à l’engagement associatif.

«  »cette politique publique doit s’appuyer sur une concertation permanente entre le mouvement associatif organisé lui-même, l’Etat et les collectivités territoriales, sans quoi on risque d’assister à une concurrence accrue entre les associations pour rechercher des financements privés, avec des risques d’inégalité» a précisé Hubert Wulfranc avant de poursuivre :

« l’Etat doit donc jouer son rôle de garant de l’intérêt général, et de leur côté les collectivités territoriales, dont les départements, doivent continuer leur action de soutien. C’est pourquoi nous appelons notre Département à être attentif, dans l’exercice budgétaire à venir, à l’évolution des moyens attribués aux associations ».

Michel Barrier a également montré les

Conséquences de la taxe professionnelle sur la politique routière du Département

«  »Dès notre arrivée en fonction en 2004, nous avons décidé d’élargir notre solidarité départementale aux communes et groupements de moins de 10.000 habitants puisque seules celles de moins de 2.000 habitants bénéficiaient des aides départementales à la voirie communale.

Cette politique a évidemment été un succès mais nous interpelle en raison de l’augmentation quasi exponentielle des sollicitations.

Par ailleurs, avec la suppression de la taxe professionnelle, notre dispositif modulant le taux de subvention en fonction du potentiel fiscal élargi des communes ne sera plus possible en 2011 » ».

Aussi le Département a-t-il décidé de revoir ses critères de financement à la voirie communale, en excluant les communautés d’agglomérations et en révisant ses plafonds de dépenses subventionnables.

Voilà ce à quoi conduit la politique de droite d’étranglement financier de notre collectivité !

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Jean-Louis JEGADEN, Président du Groupe Communiste
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