Afghanistan. Jean-Paul Lecoq a réclamé le départ

Afghanistan. Jean-Paul Lecoq a réclamé le départ

Hier à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Lecoq a réclamé le départ des troupes de l’Otan et le lancement d’un processus de rétablissement de la paix sous l’égide des Nations unies. Quoi que non suivie d’un vote malgré la gravité du sujet, la séance de mercredi au Palais-Bourbon a donné l’occasion aux députés communistes de lancer solennellement un appel à la raison, par la voix de Jean-Paul Lecoq, député de Seine-Maritime  : « Il est grand d’organiser une sortie de crise. Nous demandons le retrait des forces de l’Otan d’Afghanistan. » La position des parlementaires communistes porte plus loin que la seule question de savoir si Paris doit envoyer des renforts sur le terrain pour épauler les forces américaines ainsi que le demande le président Obama. « L’Otan n’est pas la solution, mais fait partie du problème », a constaté Jean-Paul Lecoq, après avoir un dressé un bilan terrible de cette guerre depuis huit ans. L’orateur communiste a fustigé les bombardements aériens tuant femmes et enfants, les mariages et les fêtes écrasés sous les bombes parce que « faussement assimilés à des regroupements de talibans » et dénoncé le « relent néocolonial » de cette guerre. Jean-Paul Lecoq soutient la proposition d’un changement total de stratégie impliquant en première ligne l’ONU, sous l’égide de laquelle serait convoquée une conférence internationale. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a expliqué que la France ne comptait pas, actuellement, augmenter son contingent (3 700 hommes) Mais après  ? Une augmentation n’est pas exclue par son homologue à la Défense, Hervé Morin. Selon lui, trois options sont possibles en fonction des résultats de la conférence de Londres le 28 janvier  : soit un renforcement de l’aide au développement, soit une aide à la formation des forces de sécurité, soit l’envoi de moyens militaires supplémentaires Sans demander le retrait des troupes, le socialiste Jean Glavany a jugé que la révision stratégique décidée unilatéralement par Barack Obama est un « camouflet » pour la France. Laquelle, membre du commandement intégré depuis le printemps dernier, aurait dû être associée à ces révisions. Le député socialiste, observant « l’échec » et « l’enlisement » de la coalition militaire a demandé qu’« une nouvelle feuille de route soit établie ». Jean-Paul Piérot

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Paul REGUER Publié le17 h 54 min - 10 janvier 2010

BRAVO JEAN-PAUL !