Courrier de C. Laine au préfet de Seine-Maritime pour la défense d’EDF

Courrier de C. Laine au préfet de Seine-Maritime pour la défense d’EDF

Les élus communistes de la Région s’opposent à la fermeture des accueils d’EDF en Seine-Maritime

Dans le débat sur l’adoption du SRADT en séance plénière du 11 décembre, Claude Lainé, président du groupe communiste du Conseil Régional a fait une lecture publique de la lettre qu’il venait d’adresser au Prefet concernant le service public d’EDF. Cette lecture s’inscrivait dans son propos axé sur la cohésion territoriale et les services publics chargés d’assurer les services de proximité à la population.

Dans ce courrier, il souligne que :

« Les élus communistes de la Région et du département de Seine-Maritime ont été informés du projet de réorganisation de l’accès au Service Public présenté le 7 décembre dernier au comité d’établissement d’EDF-GDF Normandie Rouen.

Les accueils physiques de la clientèle organisés actuellement dans les villes de Gournay, Dieppe, Elbeuf, Barentin, Neufchâtel et Le Tréport sont, selon les termes de ce projet, menacés de fermeture imminente.

Les arguments avancés par les responsables du centre régional reposent essentiellement sur les statistiques de fréquentation et le constat du développement régulier des liaisons téléphoniques ou par internet.

Cette argumentation au demeurant très incomplète, ne nous parait pas recevable, la fermeture des centres visés aurait, chacun le sait trois conséquences :

  • Elle augmenterait une fois encore les difficultés des populations les plus démunies ou les plus fragiles qui ne maîtrisent pas le recours aux techniques de communication modernes ou qui n’en disposent pas.
  • Ce nouvel épisode dans la remise en cause des services de proximité ne pourrait qu’aggraver la marginalisation de ces personnes.
  • Une fois de plus, la compensation de ces mesures de normalisation technique serait cherchée dans l’appel aux services communaux, les CCAS par exemple, dont les charges se trouveraient ainsi alourdies.

Nous combattons cette orientation qui témoigne d’une dégradation des services publics que nous constatons également dans bien d’ autres domaines et d’une rupture avec les principes de base d’une politique d’aménagement du territoire fondée sur l’équilibre et le respect des populations.

Nous vous prions, Monsieur le Préfet, d’user de votre autorité pour faire en sorte que ce projet soit abandonné par ses promoteurs. »