Communiqué commun du PCF de l’Eure et de la Seine-Maritime

Communiqué commun du PCF de l’Eure et de la Seine-Maritime

Les inégalités sociales, notamment devant l’accès à la formation, à l’emploi ou aux droits élémentaires de la République sont l’une des causes principales des ébranlements d’octobre 2005. La politique ultra libérale des gouvernements de droite a considérablement aggravé ces ségrégations : l’exclusion sociale, depuis longtemps dénoncée et combattue par les communistes, est devenue un phénomène de masse : l’action des banlieues a été à la mesure de ce phénomène.

Comme toutes les régions, La Haute-Normandie est touchée par ces évolutions aux origines souvent anciennes et complexes : l’accès à la formation, les qualifications professionnelles, l’adaptation de l’appareil éducatif à l’emploi régional accusent des retards graves par rapport aux moyennes nationales. La fragilité sociale en est aggravée, le chômage des jeunes y est massif, les problèmes d’insertion nécessitent des efforts redoublés de la part des collectivités locales et territoriales qui doivent souvent faire face à l’incurie des gestions prolongées de la droite. Les solutions largement improvisées par le gouvernement De Villepin pour enrayer le mouvement des banlieues ne changent rien, sur le fond, à sa soumission au libéralisme : la volonté affichée de développer pour les jeunes, dès l’âge de 14 ans, l’entrée en apprentissage en est l’illustration la plus saisissante. Cette perspective, même reformulée sous un habillage moins provocateur, est lourde de dangers et pour les jeunes et pour l’appareil de formation, y compris l’apprentissage lui-même. Les élus communistes renouvellent leurs condamnations et leur appel à la mise en œuvre de politiques réellement alternatives. La création de  » l’observatoire des inégalités scolaires et de la réussite « , figurant dans les engagements de la gauche en vue des élections régionales de 2004 est, dans ce contexte un des moyens d’engager durablement cette action nouvelle parallèlement à la future  » Cité des métiers  » qui peut être un utile outil d’accueil, d’information et d’orientation disponible tout au long de la vie. Dans l’immédiat, des décisions significatives sont indispensables. Elles doivent en premier lieu, viser à préserver et développer le dispositif public de formation et à coordonner l’ensemble des structures spécialisées existantes : * Aucun établissement ne doit être fermé par application de mesures de  » carte scolaire  » dictées par les seuls impératifs financiers ou fondées sur le seul constat arithmétique de l’évolution des effectifs. * Des mesures concrètes de lutte contre l’analphabétisme doivent être prises, mobilisant l’appareil public de formation, mais aussi toutes les structures spécialisées, aux moyens portés à la hauteur des besoins. * Un couplage, établi dans des groupes de travail décloisonnés (éducation nationale, réseaux éducatifs des collectivités, structures d’insertion, parents d’élèves, syndicats) doit permettre l’élaboration, par ensembles territoriaux, de stratégies communes d’éducation, d’insertion, d’accès aux qualifications et d’emploi. * Le  » plan régional de développement des formations professionnelles  » mis en chantier par la Région à travers 5 débats ouverts dans les deux départements de Haute-Normandie peut être le cadre pertinent de cette politique renouvelée à partir de la priorité affirmée à la satisfaction des besoins sociaux. Son élaboration exige un effort démocratique constant et l’écoute attentive de tous les partenaires dont le rassemblement est indispensable à cette entreprise. Les élus communistes apporteront dans cette perspective, leur contribution.