Le budget de l’agglo de ROUEN

Le budget de l’agglo de ROUEN

Intervention à la CAR%%% Le budget de l’agglo de ROUEN Déclaration de Dominique HARDY%%% Président du groupe des Elus Communistes et Républicains%%% Vice-Président du Conseil d’Agglomération Rouennaise.

Le budget que nous discutons ce soir a été élaboré dans un contexte difficile et cela pour l’ensemble des collectivités locales. La politique gouvernementale depuis 2002 malmène les finances dans les collectivités et la décentralisation à la sauce Raffarin fait peser les plus graves inquiétudes pour l’avenir. Nous devons faire face aux besoins grandissants des populations dans les domaines essentiels que sont le logement, la santé, les transports, l’éducation, la protection de l’environnement. Pendant que ces besoins se développent la situation de l’emploi, loin de s’améliorer, continue de se dégrader. Chaque jour à son lot de menaces de licenciements, de fermetures d’entreprises, de délocalisations. Il est ainsi par exemple de Yorkshive à Oissel anciennement Kulmann pour laquelle le tribunal de commerce a prononcé mardi la liquidation de l’usine. Ces 174 salariés de plus sans travail, cette unité était pourtant rentable, mais comme beaucoup d’autres elle est sacrifiée au jeu des restructurations. L’État se désengage et porte des coups terribles aux services publics ,et ,fort heureusement les salariés de la Poste, d’EDF/GDF, les cheminots, les enseignants… ainsi que ceux du secteurs privés, montrent ,jusque dans la rue leur mécontentement. Pour ce qui nous concerne, nous soutenons ces actions et appelons à faire du Samedi 5 Février une journée d’action qui fasse date. Le gouvernement de façon délibérée veut se servir des collectivités locales comme d’une variable d’ajustement de son budget. Pourtant, la situation devrait, au contraire, conduire à donner les moyens aux collectivités en complément d’une politique de solidarité nationale pour faire front à la misère qui tend développer.%%% Quelques exemples : * Le nombre d’allocataires au RMI a augmenté de 10 % en un an. A la création du dispositif, 400 000 personnes étaient concernées, aujourd’hui 1 million deux cent mille. * Le nombre de ménages surendettés a progressé de 14 %. * 12 % de plus de demandeurs d’emplois et pour ceux qui travaillent le PA est en baisse depuis plusieurs années. Le PA des agents de la fonction publique a perdu 5 % depuis l’année 2000. Ce sont les remises en cause du droit à la retraite, des 35 heures, c’est l’APL supprimée pour 800 000 personnes. En France, 4 millions d’enfants et d’adultes vivent, parfois en ayant un travail, en dessous du seuil de pauvreté. Pour résumer, c’est la politique du MEDEF qui est mise en place, Seillère peut partir tranquille de sa responsabilité, il a bien fait son travail, il a eu des oreilles attentives à l’Elysée comme à Matignon. * Récemment, l’Association des Maires de France, en congrès s’inquiétait du financement de la décentralisation et des menaces sur les services publics * Sur la décentralisation et la réforme fiscalité locale + 50 % des Maires ne font plus confiance au gouvernement. * La poursuite des décisions fiscales ne visent qu’à apporter satisfaction aux plus nantis, c’est la baisse de l’impôt sur la fortune, les mesures diverses d’exonérations favorables aux entreprises. Je pourrai sans effort particulier allonger la liste des méfaits de la politique gouvernementale qui touchent la grande majorité de nos concitoyens. Depuis plusieurs années, les élus communistes et républicains proposent une réforme profonde de la fiscalité. L’objectif du gouvernement, pour répondre à la volonté du Président de la République qui a bien entendu le MEDEF, de supprimer la taxe professionnelle des entreprises, aggraverait encore la situation des collectivités comme la nôtre. Nous sommes confrontés à un gouvernement qui baisse l’impôt sur le revenu des plus fortunés et veut faire payer ce cadeau par tous les autres, notamment au travers des fiscalités indirectes et territoriales qui sont les plus injustes. L’ensemble des collectivités locales ne pourront plus faire face à leurs obligations au service des concitoyens, sans une profonde réforme des fiscalités nationales territoriales et indirectes qui oblige les actifs financiers à contribuer au devenir collectif du pays. La gauche au pouvoir n’a pas entrepris cette réforme indispensable. Il faudra bien y venir, c’est une des conditions pour que demain réussisse une alternative à la politique actuelle. Dans ce contexte brièvement rappelé, nous sommes en accord avec les 4 grandes priorités proposées dans ce budget. * 1. Le développement de l’agglomération en faveur de l’emploi * 2. L’environnement, l’amélioration du cadre de vie et de la qualité des services rendus aux habitants * 3. La solidarité entre les communes et avec les habitants * 4. La maîtrise des grands équilibres financiers de la Communauté d’Agglo. Nous sommes également pleinement en accord avec l’évolution de 1,6 % des taux de la taxe professionnelle unique, après les 0,9 % de l’an dernier. Nous prenons note de l’actualisation de seulement 1 % de la DGF versée par l’État dont la principale composante qui compense l’ancienne part de la TP qui était assise sur les salaires, progresse moitié moins vite que l’inflation. Ce budget fait une large place aux budgets des transports. Nous sommes pour que la prolongationTEOR sur Rouen, Notre Dame de Bondeville, Darnétal soit mené à son terme dans les meilleurs délais et nous nous réjouissons de la livraison de 106 nouveaux bus et nous souhaitons que les moyens de transports modernes et confortables soient équitablement répartis sur les lignes qui traversent les communes. Après de longs débats, le palais des sports est sur les rails, il devrait, si tout va bien être près pour la saison sportive 2008-2009. C’est une bonne chose pour les sportifs, les spectateurs et l’identification de notre agglomération. Voilà les remarques que je voulais formuler concernant ce budget 2005. Nous allons l’approuver.